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Roman policier Chapitre IV Un policier Assaut Le Pacte L'Organisation |
Pendant que Fourreau et ses hommes se préparaient à l'assaut final dans la salle de réunion, le capitaine Cissé nouvellement affecté entra.
- Patron, l'hôpital vient de m'apprendre que le commandant Leclerc a succombé à ses blessures.
- Eh bien, messieurs, dit Fourreau envahi de tristesse qui se transforma en colère, il est temps que nous intervenions.
Fourreau et ses hommes armés jusqu'aux dents investirent la demeure de Pat sans difficulté. Ils furent surpris de constater qu'il n'y avait aucune résistance. Quelques hommes armés et domestiques se rendirent alors qu'ils s'attendaient à une bataille farouche... Pendant la perquisition, le capitaine Cissé pénétra avec ses hommes dans un petit manoir qui existait déjà avant la construction de la villa. Ils découvrirent en s'introduisant dans le salon, sous une vieille cheminée, un passage dont la porte coulissante était ouverte. Quelques marches conduisaient à un sous-sol. Il s'approcha, une odeur de renfermé se dégageait. Il alluma une torche et aperçut que l'intérieur paraissait assez vaste.
- Ca par exemple ! Une entrée secrète... ou une sortie. Il y a quelqu'un ? cria le capitaine en se penchant en bas. Police, sortez les mains en l'air et il ne vous arrivera rien...
Aucune réponse.
- Sortez ou nous jetons des grenades lacrymogènes...
Toujours rien... Cissé jeta à l'intérieur une grenade fumigène et attendit. Aucun bruit, ni aucune voix ne sortirent du trou. Quelques minutes plus tard, pendant que ses hommes perquisitionnaient dans les étages, il y pénétra prudemment suivi d'un gardien de la paix. Il se trouvèrent dans un abri antinucléaire de trois pièces. Cissé aperçut un interrupteur et alluma. Quelques vieux meubles étaient disposés sommairement. Une odeur de poussière et quelques toiles d'araignées indiquaient que l'endroit n'était pas très fréquenté. Pendant qu'ils visitaient les lieux, la voix de Fourreau les interrompit.
- Trouvez-vous quelques choses monsieur Cissé ?
- Oui monsieur, répondit le gardien de la paix.
Fourreau descendit les marches suivi d'un policier quand son téléphone portable sonna.
- Patron, lieutenant Boulanger. Les huit fuyards de cette nuit ont été identifiés. Parmi eux, On a trouvé le corps du cerveau de l'organisation, Alexandre Chantemerle, et celui de sa femme Monique Chantemerle. On n'a rien trouvé de particulier sur lui, sauf quelques balles d'un 357 Magnum qu'on a découvert à côté de lui.
- Merci monsieur Boulanger.
- Nous sommes dans un abri anti-atomique patron, dit le capitaine Cissé
- Ne touchez à rien ! Lança Fourreau en arrivant... Vous savez quoi les enfants ? s'adressa Fourreau à ses hommes, notre monsieur X a eu son compte, il a été tué cette nuit. Les sacrifices de Leclerc et de Nedelec n'ont pas été inutiles.
Et tous les quatre manifestèrent discrètement leur joie.
- Monsieur le commissaire ! appela l'un des policiers. Venez voir s'il vous plaît.
- Fourreau s'approcha et découvrit deux cartes de crédit volées posées sur une table et juste à côté une boîte en carton fermée par un ruban adhésif.
- Patron ! appela Cissé
Fourreau ordonna au gardien de la paix de monter jeter un coup d'oeil au rez-de-chaussée si tout se passait bien. Il gagna ensuite la pièce, la seule aménagée sommairement, où se trouvait Cissé. Il découvrit avec stupeur un autre appareil démonté, relié à un micro-ordinateur. Quelques feuilles de calculs mathématiques et schémas de l'appareil traînaient à proximité. Fourreau se demandait comment ils pouvaient travailler dans un tel trou à rat plein de poussière.
- Celui-ci serait l'original de l'ancien modèle de Sélectron, dit le capitaine, c'est impressionnant, à moins que ce soit un faux pour nous tendre un piège.
- Si c'est un vrai, ça va faire drôlement plaisir à Major... Mais comment avez-vous trouvé cet abri, monsieur Cissé ?
- C'était ouvert.
"Ouvert ?" lui demanda Fourreau, étonné... Le flair du commissaire égalait son expérience. "Cet endroit devait leur servir uniquement à cacher leur matériel en cas d'urgence. Prenons l'hypothèse qu'ils soient partis précipitamment en laissant cet endroit ouvert après avoir récupéré quelque chose d'important... mais quoi ? Tout est là, un véritable trésor de technologie. Et Chantemerle a tout laissé. C'est curieux ça... Il aurait dû au moins détruire tous ces documents et matériels illicites qui l'accusent".
Cissé était soudain du même avis et eut un sursaut, il ordonna :
- Tout le monde dehors, et en vitesse. Ca sent la poudre ici !
Arrivée au rez-de-chaussée, il continua :
- Eloignez-vous du trou !
Une demi-douzaine de policiers qui se trouvait à proximité s'éloignèrent, à l'instar de leurs supérieurs, d'une cinquantaine de mètres. Fourreau composa un numéro sur son portable et fit intervenir des démineurs...
Quelques instants plus tard, deux hommes sortirent de l'abri emportant avec eux deux charges explosives désamorcées.
- Vous avez vu juste, M. le commissaire. Deux bombes capables de faire sauter tout l'immeuble, une dans l'appareil et une dans la boîte en carton. Il suffisait d'allumer l'ordinateur ou d'ouvrir la boîte en carton et... Boum !... Le carton est rempli de clous de deux à trois centimètres de long.
Le lendemain, le directeur de la société sélectron invita Fourreau, quelques-uns de ses adjoints ainsi que Saint à déjeuner dans son entreprise pour fêter leurs exploits...
Le surlendemain, jour du rendez-vous, tous les invités étaient là y compris les employés de la firme qui comptaient une dizaine. Sur une grande table de la salle de réunion, trônaient deux appareils expérimentaux de marque Sélectron, l'ancien et le nouveau modèle, les entrailles à l'air. Nul ne savait à quoi ses appareils étaient destinés, sauf le directeur, le chef de projet Serge Major, et les deux ingénieurs qui travaillaient dessus. Le directeur, debout à l'extrémité d'une grande table (Major à l'autre) se leva avec son verre et déclara :
- Les deux appareils que vous voyez là sont des originaux. Bravo messieurs ! A nos héros et à la victoire ! A notre victoire !
Tout le monde fit de même et cria :
- A notre victoire !
- A la prospérité de votre entreprise, dit Fourreau
- Merci Monsieur le commissaire, dit le directeur, et merci à tous les hommes de la brigade criminelle de Belleville... Je donne la parole à notre vedette, Monsieur Major.
- M. Saint, chose promise, chose due, je ferai afficher de la publicité pour votre club dans le monde entier... et vous serez le héros qui a sauvé notre entreprise, bien entendu sans oublier l'équipe de M. le commissaire.
- Je ne fais que mon devoir, dit Fourreau.
- Je vous invite, reprit le directeur, à applaudir à nouveau le commissaire pour avoir mis hors d'état de nuire toute une organisation de dangereux malfrats, sans lui nous aurions tous fait faillite.
Tout le monde applaudit.
- Attention ! dit Fourreau, il en reste encore un dans la nature, il s'appelle Alex Martin, un adepte du paranormal. Mais soyez rassurés, il n'y restera pas longtemps... bien que nous pensions que c'est lui qui possède le deuxième flacon manquant sur les dix que contenait la caisse du professeur Goujon.