lecture en ligne

LECTURE EN LIGNE

"Pour un monde meilleur"

Chapitre I - Chapitre II - Chapitre III - Chapitre IV

Roman policier

Chapitre II
Délinquance
Rencontre
Fantôme

L'Organisation

Fantôme

De retour chez lui, Roman téléphona à Fourreau pour lui demander de faire des recherches concernant les sociétés Calibrix et Arcanciel. Une demi-heure plus tard, un policier lui répondit qu'aucun indice suspect ne permettait de soupçonner ces entreprises, dont l'une avait effectivement déposé son bilan, qui sont parfaitement en règle. Roman était persuadé que Desfaucheux ne lui avait pas tout dit. Il irait bien fouiller dans ses paperasseries, il découvrirait probablement autres choses. Il pensait à Marie-Ange, mais la distance pour aller depuis l'hôpital jusqu'à l'armurerie Desfaucheux est trop importante. Elle risquerait de ne pas rejoindre son corps à temps si jamais celui-ci se réveillait. En se remémorisant à nouveau, Roman se rappela de ce qui s'était passé au dojo lorsque son collègue était venu lui annoncer le coup de fil de l'armurerie Desfaucheux. Son indiscrétion a alerté Jeannine Langlois qui était là. Celle-ci a pu donc informer ses complices de ce que Roman avait des contacts avec un armurier. Desfaucheux aurait par conséquent reçu une visite au cours de laquelle on l'aurait interrogé sous la menace. On l'aurait menacé également de représailles s'il ne fermait pas sa bouche. Le mystère semblait être résolu mais cette histoire donna à Roman une idée à laquelle il aurait dû penser plus tôt. Le jour où le commissaire Fourreau lui avait informé des résultats de son enquête concernant les deux têtes brûlées, il parlait de l'américain qui portait une arme à feu spéciale de marque asiatique "A Hung" commercialisée par la société "Ngo Armes". Il soupçonnait cette dernière d'être complice avec Monsieur X, ou faisant partie de son organisation. Car son expérience lui a permis de croire qu'il y avait une suite logique entre la date de création de l'une suivie de la naissance de l'autre environ cinq mois plus tard.

  Un peu plus tard, Moustache fit signe à Roman la présence de Marie-Ange. Il lui parla de son enlèvement et de son accident. Ensuite il lui proposa de rendre visite à Ngo Armes.
  Peux-tu t'éloigner de l'hôpital d'une douzaine de kilomètres à vol d'oiseau ?
- Je peux faire une exception.
Il lui montra l'adresse de la Société Ngo Armes, quelques photographies de personnes suspectées connues des services de police que lui avait remises le commissaire et celle de la fameuse machine dérobée. Il lui demanda ensuite d'inspecter un maximum de bureaux en y mémoriser si possible le nom de ses occupants.

  Marie-Ange arriva en quelques minutes sur les lieux et passa à travers le mur d'un bâtiment de deux étages. Elle se retrouva dans un couloir du dernier étage face à un individu en costume, un pistolet mitrailleur à la main, puis visita les trois pièces de l'étage ...Des documents, des armoires, des dossiers, deux micro-ordinateurs, elle essayait de mémoriser un maximum de choses. Un homme d'une trentaine d'années, peut-être le comptable, saisissait des chiffres sur un ordinateur dans la pièce du fond. A côté, le deuxième bureau propre, bien ordonné, plus large que les deux autres semblait être celui du responsable. Un dossier ouvert et un stylo posé dessus indiquait que son occupant ne devait pas être loin. Les deux hommes étaient des occidentaux. La troisième pièce contenait une photocopieuse et deux armoires dont l'une était fermée. Marie-Ange traversa la porte de celle-ci et vit deux vieux micro-ordinateurs complets. Pour terminer, elle visita le premier étage et le rez-de-chaussée en mémorisant les visages et regagna aussitôt sa chambre d'hôpital. Elle refit la même visite à deux reprises...
  Sa mission accomplie, elle repartit de l'hôpital pour se rendre chez Roman afin de lui annoncer des nouvelles inattendues.
  D'après les photographies et quelques documents que Roman avait posés sur la table du salon, Marie-Ange reconnut certains d'entre eux : - " 2e étage, homme avec mitrailleur, ordinateurs et machines rangés dans armoire, Richardson armé de pistolet travaille dans bureau... 1er étage, bureau de Ngo, dossiers contenant entreprises françaises et étrangères, 2 hommes armés, armoire contenant fusils et grenades... Rez-de-chaussée, atelier de réparation armes en tout genre... 8 personnes au total ".
- N'as-tu rien remarqué à l'intérieur des micro-ordinateurs quelques choses de suspect, par exemple de la drogue ?
- Que de l'électronique... L'intérieur des deux unités centrales ne sont pas identiques.
- Tu peux préciser ?
- Les deux structures sont différentes, aucune ressemblance.
- J'irai y jeter un oeil... Et les moniteurs ?
- Identiques.
Roman demanda à Marie-Ange de rendre visite au domicile du directeur de Ngo Armes qui se trouvait à une centaine de mètres de la société.
Marie-Ange revint quelques instants plus tard et décrivait ce qu'elle avait vu. La propriété était clôturée. Deux hommes s'y trouvaient dont un avec une arme à feu en bandoulière. S'y trouvaient également une femme, peut-être son épouse, une gamine et un berger allemand. Une Peugeot Turbo y était stationnée... Rien ne semblait suspect.
Tandis que Marie-Ange retournait à l'hôpital, Roman téléphona à Fourreau pour l'inviter à venir discuter chez lui dans la journée. Au crépuscule, ils se retrouvèrent ensemble devant un verre dans le salon de Roman. Ce dernier tenait son ami au courant de ses investigations en parlant d'un indicateur qui l'avait aidé mais qu'il ne pouvait lui révéler le nom car la personne tenait à garder l'anonymat.
  Roman commença par parler de la présence de Thierry Richardson. Fourreau fut autant surpris qu'admiratif devant le talent de son "coéquipier". Thierry Richardson était PDG de la SNEC, une entreprise franco-américaine spécialiste en import-export d'armes en tout genre, avait cédé son commerce à la société Ngo Armes, après avoir licencié une bonne partie de son personnel. Contrairement à Ngo qui avait un casier judiciaire vierge, Richardson avait été accusé de détournement de fonds... Après cette affaire, ce dernier est rentré aux Etats-Unis. Il s'est recyclé en devenant gérant d'un club de tir. Saint et Fourreau se demandaient ce qu'il faisait chez Ngo Armes, serait-il de passage ou y travaillait-il clandestinement ? En tout cas, sa présence semblait suspecte. Des hommes fortement armés se trouvaient au premier et au deuxième étage, sauf au rez-de-chaussée, dans une armurerie ordinaire. Pourtant, un ou deux vigiles suffisaient. Protégeaient-ils un objet de valeur ? Richardson avait-il besoin de tant de gardes du corps ? Que craignaient-ils ou que cachaient-ils ?


19 | 20