lecture en ligne

LECTURE EN LIGNE

"Pour un monde meilleur"

Chapitre I - Chapitre II - Chapitre III - Chapitre IV

Roman policier

Chapitre I
Un justicier
Coéquipiers
Mystère
L'Organisation
Coup de foudre

Coup de foudre

Saint n'avait pas oublié le coup du pigeon dans les carreaux, ni du chat métamorphosé. Maintenant il devait trouver le "mot manquant". Il se leva, fit les cents pas en attendant le retour probable du fantôme et remarqua que son annuaire professionnel rangé sur son meuble habituel était ouvert, alors qu'il le refermait toujours systématiquement avant de le ranger. Le fantôme l'avait donc ouvert lors de son passage. Il s'approcha et vit en index le mot "Hôpitaux". Il s'empara du volume et commença à parcourir les pages. Le nom de "Josiane Laforêt" n'y figurait nulle part tandis qu'en revanche, il tomba peu après sur le titre "Centre hospitalier Lariboisière" (L a r), la seule découverte qui lui paraissait plausible. Sa première déduction fut de se renseigner auprès de cet hôpital. Il décrocha le combiné et appela.
- Allô, Hôpital Lariboisière ?... Bonjour !... Pourriez-vous me dire si le nom de Josiane Laforêt figure parmi ceux des patients de l'hôpital ?
  Quelques minutes plus tard.
- Oui, lui répondit une infirmière, c'est une malade qui se trouve en soins intensifs.

  Vendredi matin, après lui avoir acheté un ours en peluche, il rendit visite à sa nièce pour connaître les résultats de son opération de la veille. Il lui restait encore des oranges, apportées lorsqu'il était venu l'encourager mercredi. Elle se portait bien et lui annonça qu'elle sera sur pied dans deux jours. Après leur petite prière habituelle, ils discutèrent pendant un quart d'heure. Saint salua les deux policiers envoyés par Fourreau pour la protection de l'enfant, serein, il quitta l'hôpital Saint Antoine et prit aussitôt la direction de l'hôpital Lariboisière.
  Après trois quart d'heure de route, embouteillage compris à cause d'une manifestation, il arriva à destination. Les visiteurs paraissaient nombreux ce jours-là car toutes les places de parking étaient occupées et il lui fallut attendre pour pouvoir stationner. On lui indiqua le service des urgences. Il s'y rendit et se présenta à la réception :
- C'est bien ici, lui dit une hôtesse. Etes-vous un membre de la famille ?
- Je suis un ami
- Patientez un instant s'il-vous-plaît.
Pendant ce temps, un homme marchait dans sa direction, un stéthoscope pendu sur la poitrine.
- Docteur Reichmann ! Interpella l'hôtesse. Ce monsieur a déclaré être un ami de Mlle Laforêt et désire lui rendre visite.
- Vous êtes monsieur ?
- Roman Saint...
- Auriez-vous une pièce d'identité, s'il-vous-plaît ?... Merci... Voulez-vous vous asseoir et patienter un instant ?
Le médecin passa derrière le comptoir et téléphona. Saint fut surpris de l'accueil un peu curieux des deux personnes.
- M. Saint , le commissaire Fourreau désire vous parler, dit le médecin.
- Roman à l'appareil !... Oui... Ah bon !... D'accord, à plus tard. Au revoir !
Fourreau lui avait expliqué pourquoi Marie-Ange Chevalley était là, hospitalisée. Par conséquent il voulait garder anonyme son hospitalisation en lui donnant le faux nom de "Josiane Laforêt" pour éviter que son assassin ne vienne l'achever.
Le médecin invita Saint à le suivre jusqu'à la chambre du malade, les deux personnages l'observaient à travers une porte vitrée.
- Elle est dans le coma depuis plus d'une semaine. On a tenté de l'assassiner, une balle l'a atteinte à la tête mais a continué sa course et l'a seulement assommée. Elle a eu un traumatisme crânien.
- Quel est votre pronostic ?
- Elle est robuste, je pense qu'elle s'en sortira, mais quand ? je ne peux pas vous dire.
  Saint fut envahi tout d'un coup de compassion et d'amour pour cette jeune femme au visage d'ange. Sa beauté le cloua sur place, les yeux fixés sur son visage, avec une envie insoutenable de s'approcher d'elle et de lui parler. Ce serait donc elle, le fantôme qui l'avait visité.
- Courage, tenez bon, je prierai pour vous, murmura-t-il, ému. Je sais que votre âme n'est pas encore prête pour quitter ce monde. C'est pour cela que vous comptez sur moi pour vous venir en aide. Je ferai tout pour que vous viviez.
  Au bout d'une dizaine de minutes, il se tourna vers le médecin pour le remercier mais il n'était plus là.


11 | 12