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"Pour un monde meilleur"

Chapitre I - Chapitre II - Chapitre III - Chapitre IV

Roman policier

Chapitre I
Un justicier
Coéquipiers
Mystère
L'Organisation
Coup de foudre

Une demi-heure plus tard, on sonna à la porte.
- Qui est-ce ? demanda-t-il.
- Je suis votre voisin d'en bas, Monsieur Sanchez. Il vérifia dans l'oeilleton, puis ouvrit. Il vit alors le canon d'un revolver de gros calibre braqué sur la tempe du voisin tenu en respect par un homme situé à sa droite. A sa gauche, un autre individu pointa son arme dans sa direction. Les deux hommes portaient une barbe. L'un des deux assomma le voisin, l'autre ordonna d'un signe de la tête à Saint de les suivre. Lorsque l'un des deux hommes allait fermer la porte de son appartement, un chat en surgit, les poils hérissés, faufila entre les jambes et se précipita dans l'escalier pour se sauver. Les deux malfrats étaient trop préoccupés pour croire à la supertition du fait de la présence d'un chat (noir), tandis que Roman, qui semblait avoir compris, gardait son calme en se demandant si le fantôme allait faire quelque chose pour le sauver. Pendant que les trois hommes descendirent l'escalier, le plus grand dit à son complice avec un accent anglais :
- Appouie sur le buton de loumière, ne te troumpe pas !
Au cas où il aurait confondu la sonnette et l'interrupteur qui étaient presque identiques. Ce fut peu de chose mais cette (double) précaution leur était vitale. Les deux hommes ont été certainement informés des capacités redoutables de leur adversaire, même dans le noir. Saint reconnut l'anglais qui lui avait téléphoné à l'heure du déjeuner probablement pour s'assurer qu'il était bien chez lui et éventuellement seul.
Ils atteignirent le rez-de-chaussée, les deux revolvers restaient pointés vers lui à moins d'un mètre. Soudain, ils entendirent derrière eux, un hurlement strident à vous donner la chair de poule. Surpris et effrayés, les trois hommes se retournèrent. Saint, profitant de la surprise provoquée par Moustache, attrapa les poignées de ses agresseurs, passant entre eux, il fit une rotation des bras, de 360° leur faisant exécuter de force un saut périlleux. Ils atterrirent sur le dos avec autant de violence qu'un corps tombant de trois mètres de haut. Le bruit de leur chute et leurs cris de douleur attirèrent l'attention des habitants de l'immeuble. Des portes s'ouvrirent et les gens s'exclamaient d'étonnement. Ils gémirent pendant quelques secondes avant que l'un des deux s'évanouit. Roman empoigna l'autre par le col, ôta sa fausse barbe et le questionna en le secouant :
- Qui es-tu ?... Qui t'a envoyé ? Réponds ou je te casse la tête.
- Le... le Pape, répondit l'homme à demi inconscient.
  Saint en déduisit que les deux truands étaient des professionnels pour avoir un tel aplomb après ce qu'il venait de leur arriver. Il le lâcha, fouilla dans les poches de son blouson, en sortit un portefeuille et un téléphone portable. C'était justement ce qu'il lui fallait pour appeler Fourreau afin qu'il vienne les arrêter. Mais une chose l'avait frappé : l'intervention inattendu de Moustache, ou plutôt du fantôme qui l'avait effrayé juste au bon moment. Roman venait de se rendre compte qu'il avait à son actif un nouveau collaborateur redoutable.

  Les événements qu'a vécus Roman, le soir précédent, le mirent en garde sérieusement. A partir de ce moment-là il avait une nouvelle vision des choses. Des gens qu'il croyait être des spécialistes en matière de vols seulement étaient devenus aussi des kidnappeurs ou peut-être même des meurtriers. C'était aussi la première fois de sa vie qu'il avait à faire à des truands munis d'arme à feu. Quoi qu'il en soit, il savait ce qui l'attendait. Sa vie était menacée, il lui fallait désormais surveiller ses arrières. Mais il se sentait tout à fait capable de se jeter dans la gueule du loup sans se faire mordre. Une certaine inquiétude cependant traversa son esprit concernant sa nièce. Il lui faudrait de toute urgence demander à Fourreau de la protéger.
  Bien que Fourreau avait beaucoup d'amitié et de respect, bien qu'il le savait parfaitement capable, et même mieux que lui, d'affronter tous les truands, il craignait cependant le pire. Le fonctionnaire lui proposa de s'engager dans la police avec son aide. Mais c'était chose impossible, car il ne voulait pour rien au monde abandonner son métier.

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