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"Pour un monde meilleur"

Chapitre I - Chapitre II - Chapitre III - Chapitre IV

Roman policier

Chapitre I
Un justicier
Coéquipiers
Mystère
L'Organisation
Coup de foudre

    Jeudi. 20 Heures, Marie-Ange Chevalley sortait de son club de gymnastique, son courtisan l'attendait dans sa voiture. Elle pris place dans le véhicule en souriant et ils partirent ensemble. Un peu plus tard, il s'arrêta devant une boutique d'alimentation orientale.
- C'est d'accord pour samedi ? lui demanda le jeune homme
- D'accord, à samedi.
Ils s'embrassèrent pour la première fois. Elle descendit du véhicule et entra dans la boutique tandis que celui-ci s'éloignait. Une silhouette féminine la guettait dans une voiture en stationnement, sur le chemin de son domicile. Ses emplettes terminées, elle emprunta une rue assez déserte où se trouvaient garés quelques rares véhicules. L'endroit était éclairé par un seul lampadaire. L'inconnue attendait que Marie-Ange la dépassât. A une distance qu'elle jugea suffisante, elle sortit de sa voiture lentement, pointa son arme munie d'un silencieux, visa la tête et fit feu à deux reprises. Marie-Ange Chevalley tomba du premier coup et ses provisions s'éparpillérent sur la chaussée. La meurtrière s'approcha du corps et constata que sa victime ne bougeait pas, du sang coulait de la tête. Elle balaya d'un coup d'oeil rapide autour d'elle, s'empara du sac à main, regagna son véhicule et disparut en trombe.

Au cours d'un après-midi ensoleillé Roman, portant des lunettes de soleil, pris son véhicule et sortit de la ville, direction le garage Simonet. Son but fut de connaître les réactions des employés pour découvrir éventuellement un indice. Il arriva devant le garage, descendit de son véhicule et avança vers un quidam qui semblait être le patron. Son maillot, reluisant, inondé de transpiration montrait qu'il était particulièrement préoccupé à réparer "un tas de ferraille".
- Bonjour Monsieur. Etes-vous le responsable ? lui demanda-t-il.
- C'est encore la police ? Répondit le mécanicien sèchement, le visage grimaçant de colère.
- Non, mais je voudrais...
- Adressez-vous à l'accueil s'il vous plaît, rétorqua-t-il en lui coupant la parole.
Roman ouvrit une porte vitrée et salua la réceptionniste.
- Bonjour, connaissez-vous M. Schultz, un de vos clients ? Il m'a recommandé votre garage en me donnant votre adresse.
- Ce nom me dit quelque chose... voyons... Oui, il est venu faire réparer...
  Un mécanicien se trouvant à ses cotés lui coupa la parole et poursuivit :
- ...Oui, il est venu une fois faire réparer sa voiture suite à un accident. Mais il n'est plus de ce monde.
- Il m'a dit avoir un frère jumeau qui venait souvent ici. Vous le connaissez ?
A cette question piège de Saint, le mécanicien, l'air surpris, changea de ton.
- Un frère jumeau ? Il n'y a jamais... Puis-je savoir qui vous êtes ?
- Oh ! mon nom ne vous servirait pas à grand chose
- Non, désolé, nous avons du travail, voyez avec notre patron là-bas éventuellement.
Saint s'en alla après avoir posé les mêmes questions à la personne qu'il supposait être le responsable du garage. Le comportement de l'employé laissa chez lui plané un doute : sa façon de couper la parole à la réceptionniste de manière précipitée comme s'il voulait l'empêcher de révéler quelque chose, et sa nervosité pour répondre à la question piège. L'employé, de son côté se demandait qui était vraiment Saint. Aucun frère jumeau de Schultz n'était venu au garage, d'ailleurs il n'en avait jamais parlé. Son visiteur inconnu était-il un détective privé ou un indicateur pour le compte de la police ? En tout cas, il ne manquera pas d'en faire part à son chef, Schultz père, sans tarder.

La salle d'entraînement où enseignait Saint se remplissait de plus en plus d'élèves de toutes nationalités et de tous les niveaux. Il termina sa séance en notant le dernier résultat de l'examen de passage, avala une gorgée d'eau minérale et l'annonça à ses élèves. Une demi-heure plus tard, il félicita ceux-ci pour conclure, les salua et quitta la salle satisfait de sa soirée. Il sortit de son club, se dirigea vers un "fastfood", commanda un "hot-dog", des "chips", puis un "fishburger" pour Moustache, tout en "chattant" avec quelques élèves sous un ciel parfaitement "cool", à faire du "yogging"; l'air était doux, encourageant pour les promeneurs avec ou sans "walkman".

  Dimanche, neuf heures du matin, journée où il devait normalement consacrer deux ou trois heures à la méditation. Il se rendit à l'église de son quartier, s'approcha du tronc, y glissa un billet et fit une prière. Il partit ensuite rendre visite à sa nièce Sophie, une petite fille de dix ans malade, atteinte d'une tumeur au genou et en attente d'une opération chirurgicale. Ils se mirent ensemble à réciter discrètement une prière (le "Notre Père"), avant de parler de la pluie et du beau temps, question d'être ensemble un moment pour rompre leur solitude... Les parents de Sophie habitaient en lointaine banlieue et comptaient sur son oncle pour prendre soin d'elle. Un peu plus tard, Roman quitta l'hôpital Saint-Antoine et rentra chez lui. Il gagna sa chambre et passa une heure devant un crucifix à l'oraison (méditation chrétienne).

  Deuxième semaine. 20 heures, Roman s'en alla faire quelques courses après avoir terminé ses cours. Il rencontra un vieux clochard et lui tendit un billet de banque. Arrivé devant son immeuble, il croisa un de ses voisins de palier et le salua. Il monta au deuxième étage, ouvrit la porte de son appartement et pénétra dans la cuisine. Quand soudain, avant même de déposer ses provisions, il ressentit une impression inhabituelle, une présence, lui donnant la chair de poule. C'était un événement sans précédent. Il posa ses sacs, à pas lents, sans bruit, il inspecta le salon. Tout paraissait calme. Après avoir visité prudemment les autres pièces, il remarqua l'absence de Moustache. Il l'appela à plusieurs reprises, en vain. En le cherchant sous les meubles, il le découvrit sous son lit recroquevillé, apeuré. Les yeux exorbités, il regarda son maître en grognant pendant quelques secondes et courut enfin le rejoindre. Il y avait de quoi se poser des questions. Si seulement Moustache pouvait... Tout redevint normal tout à coup. Il caressa le félin pour le calmer, rangea ses courses, prépara à manger... Un peu plus tard, il installa le chat devant lui, sortit les couverts... Un tintement en provenance du salon attira son attention. Un stylo était tombé, il vint le ramasser, le rangea dans un gobelet d'ornement et repartit dans la cuisine. Le dîner terminé, il déplia un quotidien pour lire les nouvelles du jour. Encore une agression des voleurs de cartes de crédit !


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